LE VIIe PRIX INTERNATIONAL DE PHOTOGRAPHIE JALÓN ÁNGEL DÉVOILE SES GAGNANTS !
Wan Mohd Fadzli W. Samsudin (Malaisie), Valentin Valette (France) et Karim Mottaghi (Iran)
Le VIIe Prix International de Photographie Jalón Ángel partage une nouvelle fois les récompenses entre plusieurs pays. Dans la catégorie Portrait, l’heureux élu est Wan Mohd Fadzli W. Samsudin (Terengganu, Malaisie), dans celle de Voyages, Valentin Valette (Pyrénées-Atlantiques, France) et pour la catégorie spéciale Conséquences de la Covid-19, Karim Mottaghi (Tabriz, Iran).
Les trois gagnants recevront un prix composé d’une sculpture commémorative, d’un diplôme et de mille euros. Cette septième édition a reçu plus de 2 300 œuvres en provenance de 94 pays : Espagne, Russie, Iran, France, Inde, Bangladesh, Argentine, Mexique, Colombie et Italie, entre autres. Le jury était composé par Antonio Lachos (Festival International de Photographie Émergeante BFoto), Pedro Vicente (directeur du master Fotografía y Diseño, de la Escuela Universitaria de Diseño e Ingeniería de Barcelone) et Pilar Irala-Hortal (directrice des Archives Jalón Ángel).
Pour la photographie gagnante dans la catégorie Portrait, intitulée Hijab Girl, le jury a mis en valeur sa composition, le contraste en noir et blanc, le regard et l’atmosphère créée. Il met également en avant le fait que l’image montre une culture qui n’est pas encore normalisée dans notre société. La prise de parti de cette photographie en tant que vision de la réalité, souligne le jury, a été un élément clé pour octroyer le prix à son auteur Wan Mohd Fadzli W. Samsudin de Terengganu (Malaisie). Ce photographe amateur spécialisé en photographie et vidéo est également le fondateur du studio de photographie Massa Studio.
Pour l’image gagnante de la catégorie Voyages, intitulée Tel un Insulaire, le jury a reconnu la beauté de l’image du pêcheur s’enfonçant dans l’eau avec son filet, une scène simple et quotidienne mais qui nous parle de traditions. S’agissant d’une photographie de voyages, le jury a apprécié qu’elle réussisse à montrer quelque chose de familier et proche de nous sans chercher le pittoresque. Il met également en avant l’originalité du point de vue et de l’esthétique du voyage. L’image est bien loin des stéréotypes de la catégorie et introduit l’horizon au centre de l’image, le ciel se fond avec l’eau, et l’utilisation de cette ambiguïté a été l’un des motifs qui a pesé dans le choix du jury pour octroyer le prix à Valentin Valette des Pyrénées-Atlantiques (France), étudiant chercheur en Géopolitique de la Méditerranée et du Moyen-Orient. Il partage son temps entre son travail de recherche et la réalisation de documentaires photographiques, son objectif étant de refléter les situations inattendues et ses thèmes de prédilections la diversité des cultures du monde et les problèmes internationaux.
Cette septième édition récompense un lauréat supplémentaire, celui de la catégorie spéciale Conséquences de la covid-19. Le jury a souligné que la photographie gagnante, intitulée Drama of Corona Virus, est une image puissante qui offre une composition où l’horizontalité du corps contraste avec la verticalité des personnes en train de recouvrir le cadavre et qui, en outre, apportent un certain air de dystopie futuriste à l’image avec leurs équipements de protection. En même temps, elle montre la réalité de la situation pandémique dans toute sa dureté.
Son auteur est Karim Mottaghi de Tabriz (Iran), diplômé universitaire en photographie, traducteur de livres tels que Beauty in Photography Essays in Defense of Traditional Values (Robert Adams), Kafka and Photography (Carolin Duttlinger), Tête à tête (Henri Cartier-Bresson), Beauty in Photography (Robert Adams), Photospeak (Gilles Mora), The Visual Dictionary of Photography (David Prakel), Understanding a Photograph (John Berger), The Minimalist Photographer (Steve Johnson), A World History of Photography (Naomi Rosenblum) et compilateur d’un livre d’images sur le lac Urmia (BiAban). Membre du jury de plusieurs concours, il a été finaliste et gagnant de différents prix en Iran, au Japon et en Chine.
Le jury a également souhaité octroyer plusieurs mentions spéciales :
Catégorie Portrait :
- Madre, de Jesús Chacón Carrasco (Marbella, Espagne), parce que c’est une image qui montre la réalité d’une action quotidienne dans un portrait au réalisme singulier et valorisant. Il s’agit d’un moment de la vie courante mis en scène avec de éléments qui permettent de raconter une véritable histoire.
Catégorie Voyages :
- Paisajes Ciegos, de Ester Bernad Saguar (Saragosse, Espagne), pour le téléphérique qui nous emmène voyager au cœur-même du voyage. Les câbles qui disparaissent dans le brouillard et la composition presque centrée ont motivé la décision du jury.
- Magnificence of Desert, de Babak Mehrafshar (Isfahan, Iran), pour son style National Geographic évoqué par la douceur de l’image, les dunes, les tonalités. Le style est plus traditionnel et la composition invite à un voyage intérieur.
Catégorie Conséquences de la covid-19
- Huellas, de Francisco Javier Fernández Gómez (Huelva, Espagne), parce que c’est une photographie qui reflète la situation psychologique soufferte au cours de la pandémie ; au-delà du masque, il s’agit de l’expression du regard, de la fatigue, un véritable hommage au personnel soignant.
- Hidden, de Sara Zoheir (Alexandrie, Égypte), car elle montre les conséquences économiques de la pandémie à travers le manque de matériel sanitaire nécessaire ou ses effets psychologiques à travers l’agoraphobie ou la sensation de panique. Elle a également été remarquée pour sa ressemblance avec le style de Robert Frank et la réflexion qu’elle propose sur l’histoire de la photographie.
- Masked Women, de Hadi Dehghanpour (Sabzevar, Iran), pour le fond utilisé en résonance avec le visage des femmes et leurs yeux fermés. Le fait qu’elles aient à se couvrir encore plus et, pour la composition, les fleurs et les couleurs du fond qui contrastent avec le premier plan.